TEMOIGNAGES
TEMOIGNAGES FEMMES
Retrouvez les témoignages des femmes qui ont subies des violences, et des environnements toxiques, ces femmes qui ont réussi à se reconstruire et à rebâtir une nouvelle vie... Ces femmes qui par leur dévouement aident les autres à se relever et se libérer.
CENDRILLON DU TROTTOIR [Témoignage]
Bianca bastiani_Auteure, CENDRILLON DU TROTTOIR
CENDRILLON DU TROTTOIR
TEMOIGNAGE D'UNE VIE BRISÉE
Cendrillon, pour ses vingt ans est la plus belle des enfants, son bel amant, le prince charmant l’emmène vers un paradis blanc. Elle s’y allongera, se perdra dans des nuages étranges, contemplera ses mirages, mais n’y dormira pas. Car dans ce paradis-là les anges ont un sexe. Et elle y sera plus nue que nue. Elle tournera en rond sous son étoile, tendre colombine sans lune, s’y brulera les ailes et assassinera son âme de jouvencelle avec le concours de salopards, de mauvais jouisseurs et de tristes individus pervers même devant l’éternel. Otage d’un Amant, otage d’un enfant pourtant aimé, otage de son corps, quel avenir pour cette cendrillon trop jolie pour ne pas être salie par les hommes ? Ce n’est pas une jolie petite histoire, le gyrophare de l’ambulance tourne, comme dans la chanson. Sados, masos, putes, clients, hôtels de passes, hôtels d’ennuis, sexploitation, perversion et compagnie… Ce n’est pas une vie choisie, c’est une vie subie pour cette héroïne à la seringue rouillée.
Connaissez-vous plus terrible situation que d’être prisonnier de soi-Même ? Du mal que l’on a décidé de se faire ?
Sans filtre, sans masques, sans excès, A lire avec respect . Respect et recul; sur cette phrase profondément sensée se conclut le dos du livre cendrillon du trottoir de l’auteure Bianca Bastiani, un livre troublant, elle y étale la part la plus sombre que peut espérer une vie… où, elle est au centre de l’intrigue et se dévoile, laisse tomber le masque… devant le lecteur apparait , une reine que le destin a démolie, une princesse qui est tombée dans une voie sombre qui l’a martyrisée sans pitié ni pardon, laissant filer sa pureté et son innocence ; Entrainée dans une vie qu’elle n’a pas voulu, son livre est une voie de sortie. Et pour elle, la clé de la liberté et de la survie. Elle a immortalisé une histoire qui a rongé son âme, découvert son sein, violé son intimité, la condamnant à vivre avec sur la conscience et à s’assumer dans un monde où le regard des autres n’est toujours pas tendre.
Elle se décrit en héroïne de l’Histoire Autobiographique, comme une victime, otage d’un amant, otage de son corps… Au bord de ses 20 ans, son chemin prend un tournant brulant, et la tristesse qui se cache dans la profondeur de son histoire est une invitation au respect pour son combat. Car du drame elle tient le coup, et derrière son sourire une vie que même cendrillon du trottoir ne dévoile que la grande partie.
Dans les lignes du résumé, on peut comprendre de quoi sont faites les pages blanches dont l’auteure a dû remplir du labeur de son vécu… chaque mot, chaque page et chaque passage témoigne de ce qu’elle ressent en remplissant d’une main frénétique les douleurs d’un cœur dont les morceaux resteront en miettes à jamais, ce cœur que la force et le courage révéleront par un héritage littéraire mettant à nu ce que beaucoup de femmes vivent et subissent en silence, sans avoir de possibilités pour trouver une voie vers le retour aux valeurs.
Un livre interpellateur, symbole des vestiges d’un combat gagné avec courage… Mais à quel sacrifice ? On ne s’en sort jamais indemne de ce genre de situation, il y a des conséquences, un prix à payer, il y a des lourdes décisions impliquées, il y a des choix à faire… Il faut tenir tête au passé, et continuer d’avancer , ignorer le défaitisme, gardant les pensées en avant. Puisqu’il y a la dépression, la culpabilité, la déconsidération, le développement des syndromes, la lutte intérieure, contre soi-même, et la lutte externe , contre l’opinion des autres sur soi. Le regard tordu de sa personne, le désespoir, le dégout et le regain… la mélancolie, les troubles physiques, mentaux, psychiques et du comportement. On ne s’en sort pas frais comme une rose, il y’a des cicatrices qu’on emporte et qui ne nous quittent jamais.
L’Auteure encore aujourd’hui revient sur ce qu’elle a enduré pour sa liberté, pour que sa vie se remette sur les rails existentiels sans déraper à nouveau sur un autre événement, elle met l’accent sur le stress post traumatique, comme ce qu’elle a subi dans le passé de cendrillon du trottoir, des agressions sexuelles et physiques ainsi que des chocs affectifs extrêmes…
Affirmant souffrir de ce trouble; elle enchaine lucidement sur un fond tinté de mystère et de peine : «… Pour survivre, je me suis dissociée. En plus de ma bipolarité, je dois gérer ceci. C’est particulièrement pénible et invalidant pour la vie sociale, familiale, Etc… ça impacte régulièrement mon sommeil dans lequel de sombres cauchemars s’invitent. Je suis une survivante, une guerrière, mais à quel prix ?» Elle se réfugie dans sa plume pour trouver du réconfort dans ses écrits. Sa littérature permettant de raconter son histoire, c’est pour elle la seule porte de sortie honorable possible à ce drame d’une grande ampleur...
"C’est particulièrement pénible et invalidant pour la vie sociale, familiale, etc… ça impacte régulièrement mon sommeil dans lequel de sombres cauchemars s’invitent. Je suis une survivante, une guerrière, mais à quel prix ? "
... qu’elle a vécu. «Si je n’avais pas pris la plume pour raconter mon histoire et témoigner, je crois que je serais devenue folle, bonne à enfermer. J’ai d’ailleurs passé 3 mois à Ste Anne en HP au sortir de cette vie sordide». Elle décrit en outre le choc de revoir son agresseur comme une situation terrible, qui ravive la flamme des évènements délirants et affreux pour
une victime; «… La pire chose est de se retrouver en présence de son bourreau. Ça réactive le stress post traumatique, ça rouvre les blessures. Il est nécessaire de bien se protéger. Il faut se préserver.
C’est vital. C’est une Question de survie». Le passage de l’auteure sur un plateau télé prouve bien sa détermination à prendre la vie du bon côté et à dénoncer, les effets pervers de sa vie; mais pas que pour elle-même, pour toutes celles dont le mal tient les ficelles.
FEMME, DONC COUPABLE
LE COMBAT D'UNE VIE... MAIS À QUEL PRIX ?
Il faut souvent une grande décision associée à la détermination et le courage pour oser franchir la ligne séparant l’asservissement de la liberté. Car, il n’y a rien qui puisse nuire à la ferme résolution d’une âme pour qui être maitre de sa vie est un Droit indestructible; Et pour y arriver, la réalité exige de prendre la vie du bon côté. S’exposer aux risques tendant à l’impossible, briser les chaines, qui mènent vers les détours sombres de l’esclavagisme, la soumission, la violence et la dépression. S’absoudre des mains violentes représente Un haut fait extraordinaire que Certaines femmes n’arrivent pas à déclencher, quand elles sont confrontées aux violences de la part d’un conjoint; Pas par manque de volonté, mais bien par la banalisation de la grave situation désastreuse qui les entoure, et le développement dans certains cas du syndrome de la femme battue.
Dans la vie, Plus de femmes au monde passent par des sombres épisodes, et surtout dans des communautés très conservatrices, où on ne tourne jamais le dos aux traditions, dont la plupart ramènent les femmes à un statut esclavagiste d’extrême soumission.
Les destins sont liés au détriment des victimes. Elles finissent enchainées dans des prisons où il n’y a pas de zone de sortie. Elles sont prises dans la dictature atroce des mariages forcés ou arrangés, l’inceste, le viol, les violences, les trafics d’humains et toute forme de torture; Ces pratiques courantes détruisent plusieurs vies. Des petites filles innocentes, avec des têtes pleines de rêves tombent dans la décadence et observent impuissantes leur existence sombrer dans le pire.
Devant une famille pressante qui donne le feu vert, sans se questionner sur les conséquences des actes envers la victime, cette dernière, en manque de choix, de force et de soutien, s’en va dans un abattoir que le monde extérieur peine à imaginer. La voie de sortie est étroite. Et encore, moins de femmes prennent le risque affreux de s’échapper de leurs bourreaux; Elles sont marquées à tout jamais…, s’en aller pour elles devient presque un suicide.
Mais c’est bien l’incroyable destin que va devoir affronter Louiza. Aujourd’hui, 51 ans plus tard, depuis que sa vie a pris une tournure totalement inattendue, elle décide enfin de libérer la voix sur les atrocités vécues pendant dix ans, seule à affronter les pires cauchemars d’une vie qu’elle voulait autrement.
Elle revient sur son Histoire dans un livre disponible sur Amazon Voir plus: «FEMME, DONC COUPABLE», qu’elle considère plus comme un témoignage plutôt qu’un roman Autobiographique.
Elle y retrace les méfaits d’une communauté conservatrice et patriarcale, qui par les chaines de la coutume voulait l’emprisonner pour toute la vie. Réduite à néant et assujettie à vivre une violence continuelle.
Elle revient sur ces moments lucidement, avec force et d’une vive voix; Pourquoi aurait-elle décidé d’immortaliser une histoire pourtant douloureuse par un roman Autobiographique? Elle répond confiante: «Ce n'est pas vraiment un roman autobiographique , c'est carrément un témoignage, je ne romance rien, je raconte une vie qui n'a pas été… ( comment dire..), de plus heureuse..., où j'ai subi des Comportements sexuels dégoutants, où j'ai vécu avec un individu violent, qui était plus âgé que moi. Donc lors de mes 15 ans et demi, j'ai été forcée de me marier avec un cousin, que je connaissais à peine, et là, j'ai découvert une série des violences qui étaient physiques, économiques , psychologiques , et tout ça avec la complicité d’une grande partie de ma propre famille, qui est restée dans le silence puisque c'est une communauté patriarcale, (ces pratiques sont courantes dans les pays d'Afrique du nord) et je n'avais pas le droit de me plaindre».
«J’ai subi la torture, pendant dix ans, pour finalement me décider de partir avec mes deux enfants de neuf et cinq ans, à 25 ans et demi. J’ai demandé le divorce. J’étais toute seule. Après ça, pour mon ex-mari et une partie ma famille, j’étais la... (Excusez-moi pour le terme) P**tain…qui a osé quitter son cousin/mari et désavouer le sacro-saint code d’honneur … Et pour me punir il a kidnappé mes enfants et les a emmenés en Algérie. Il les (a)laissés la bas, les a confiés à un cousin, avant de quitter le pays et revenir à Paris, il a pris soin de réunir les sages du village et certains membres de ma famille pour leur dire que je l’avais quitté pour aller me prostituer»… (.)
«Il (son ex-mari)a tout fait pour que je paraisse comme une mauvaise mère, il a embrigadé mes enfants qu’il a utilisé comme moyen de chantage, soit je retournais vivre en Algérie et lui vivrait en France, soit je perdais mes gamins. Je n’ai pas cédé à ce chantage en me disant que la famille intercéderait pour me défendre, mais hélas ce fut le contraire. et c'est à ce moment-là que des années de bannissement commencèrent pour moi. cela fait 41 ans que je n'ai pas vécu les joies de maman 41 ans que je suis isolée, que mes enfants ne me parlent plus pourtant ils savent que leur père est un homme violent, ils savent que leur père est un pervers narcissique et sexuel, ils savent qu’il me battait et qu’il m’infligeait des traitements odieux, mais voilà,… J’ai dû faire face à la solitude, j’ai fait tous les métiers, des plus ingrats aux plus nobles, j’ai frôlé la clochardisation mais je ne suis jamais tombée dans la prostitution comme mon ex-mari le prétendait, je me suis reconstruite toute seule, sans l’aide d’aucun homme et encore moins sans celle de ma famille j’ai suivi des thérapies, et la seule qui pouvait me guérir c'était de dénoncer tout ce que j'ai vécu ce livre, ce n'est pas une vengeance contre qui que ce soit c'est mon ultime thérapie j'ai toujours pensé que mettre des mots sur les maux pouvait m'aider et si mon témoignage pouvait donner le courage ne serait-ce qu’a une poignée de femmes pour briser le silence et s’en sortir, eh bien je considèrerai que ma vie n’aura pas été inutile».
Dans la même ligne d’idées, Louiza martèle sur le fait que son histoire ne la concerne pas seulement elle, mettant en avant la démarche sur une libération de voix pour toutes les femmes qui vivent dans des conditions similaires…(.) Parce qu’il y en a encore plusieurs qui vivent l’esprit plein, la langue et l’estomac noués, plusieurs n’arrivent pas à se libérer, à parler de leur chagrin pour soulager la douleur. Elle raconte son histoire pour leur redonner espoir :
«Vous savez, il existe beaucoup de femmes qui vivent des situations comme la mienne. Vous savez, je suis administratrice avec un ami du groupe Facebook (stop aux violences faites aux femmes)et je reçois des confidences sur Messenger des femmes qui me parlent des horreurs qu’elles ont vécues ou vivent encore….
Quand j’ai commencé à écrire mon livre, j’en ai parlé à une amie, que je connaissais depuis 15 ans je lui ai dit; voilà je vais écrire sur ce que j’ai vécu, mon mariage forcé, la souffrance que j’ai traversée, la torture, les agressions sexuelles et tout le reste, elle s’est soudainement mise à pleurer , je lui ai dit avec une pointe d’humour ‘‘ attends de lire mon livre pour pleurer '‘ et elle m’a répondu, ‘' ce que tu es en train de raconter, je l’ai vécu et je le vis encore, j’ai été mariée à un homme que je n’aime pas, je suis avec lui depuis 27 ans sans amour ''. Et lorsque je lui ai posé la question pourquoi elle ne l'avait pas quitté, elle m'a répondu qu'elle s'est sacrifiée pour ses enfants. Et il y a beaucoup de femmes comme ça , et mon témoignage va dans ce sens-là, si ça peut aider d'autres femmes à libérer la parole, alors ça en vaut la peine, parce que c'est la première étape. Voilà» !
En dehors des aspects précités du livre, l’auteure révèle une Autre finalité très importante pour la génération suivante. Louiza B, présente FEMME, DONC COUPABLE, comme un héritage, elle pense à ceux qui viendront après, sur un fond de rétablissement de la vérité, elle souhaite vivement que ses 3 petits-enfants qu'elle n'a jamais eu l'occasion de serrer dans ses bras connaissent la vérité de ce qui s’est passé réellement, comment la famille en est arrivée là… : « Aujourd'hui, j'ai trois petits-enfants avec lesquels je ne passe pas du temps, que je ne prends pas dans mes bras, que je ne connais pas, alors le livre est comme un héritage pour eux.
je compte confier pour eux, trois exemplaires chez le notaire, et quand ils auront 18 ans , ils découvriront la réalité, ce qui s'est vraiment passé. Pourquoi leur grand-mère paternelle ne fait pas partie de leur vie ». Je ne veux pas quitter ce monde en les laissant dans la suspicion.
Le parcours de la femme, est une prouesse difficile à catégoriser, surtout à l’époque. Louiza laisse voir toute l’étendue de sa détermination à survivre.
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Magazine Écologique L'Entremonde
APERÇU DU LIVRE
Le titre du récit de Louiza B. suscite la curiosité et fait poser une question : Est-il le titre d’un texte ayant pour but de soutenir le dogme religieux consacrant la misogynie et l’hostilité envers la Femme, descendante d’Eve, la pécheresse originelle, ou le titre antiphrastique d’un témoignage à travers lequel l’auteure dénonce les injustices dont elle a été victime ?
Le lecteur n’attendra pas la fin du récit avant de s’indigner contre les conséquences tragiques du mariage forcé subi par l’auteure. Une adolescente de quinze ans rêve de réaliser le projet d’émancipation et de libération par l’instruction conçu pour elle par son défunt père mais sa mère, soucieuse de la voir « bien casée » avant son dernier voyage, et sa fratrie, toute prisonnière de coutumes et traditions anachroniques, contrarient son ambition et la donnent en mariage à un cousin sensé l’aimer et la protéger. La famille ignorait sans doute qu’en déniant à sa jeune adolescente le droit d’exercer son libre arbitre, elle sacrifiait injustement son droit au bonheur et jonchait de mille et un malheurs le long chemin de sa vie. Le « gendre idéal » de maman, tout gentil et tout prévenant quand il n’était que prétendant, ne tarde pas à révéler sa vraie nature d’homme irascible et violent. En mère responsable désireuse de soustraire ses enfants au climat délétère dans lequel ils évoluaient, Louiza B, trahie par une parente, n’a pas réussi à mettre ses enfants à l’abri. C’est avec un cœur amputé de ses deux garçons, enlevés par leur père, qu’elle se libère de son tortionnaire après dix années d’une vie conjugale infernale.